Obésité-surpoids

Comment expliquer l’échec du régime hypocalorique?

Pourquoi un régime hypocalorique entraîne-il aussi souvent une reprise de poids?

Le régime hypocalorique repose probablement sur un ensemble d’hypothèses un peu trop simples:

  • Les personnes seraient obèses parce qu’elles mangent trop.
  • Il suffirait de manger moins et de bouger plus pour maigrir.
  • L’obésité correspondrait simplement à un excès de calories ingérées par rapport à celles dépensées.
  • Les personnes obèses le resteraient parce qu’elles manquent de volonté.

Or ce n’est pas aussi simple que ça. Cette théorie pourrait s’appliquer si notre corps était une machine, une voiture par exemple, plus elle roule, plus elle dépense d’énergie. Et tout ce qu’elle ne dépense pas, elle pourrait le stocker dans des sortes de réservoirs de secours, correspondant à nos kilos superflus. Or, notre organisme n’est pas une machine, il est vivant et il est donc capable de s’adapter en permanence à notre environnement. Il est régi par un ensemble très complexe de systèmes qui s’auto-régulent entre eux.

Notre poids n’est qu’un élément régulé parmi beaucoup d’autres: la notion de poids d’équilibre.

Pour un individu sain, on peut constater qu’il existe un poids d’équilibre où il lui est facile de rester. Si un jour il mange d’avantage, son poids augmentera légèrement. Mais les jours suivants, il reviendra à son poids d’équilibre parce que son organisme régulera son appétit et sa dépense métabolique pour y parvenir. Et il est probable que ce poids d’équilibre dépende de nombreux paramètres que l’on ne connait pas précisément. L’organisme fixerait ce poids au mieux de son intérêt global. J’ai passé toute ma vie à essayer de me maintenir à un poids acceptable et toute ma vie mon organisme revenait inéluctablement à un poids élevé. J’en déduis que mon poids d’équilibre était probablement élevé.

Les personnes obèses ont donc probablement un poids d’équilibre qui est fixé par leur organisme à un niveau élevé.

Or, vouloir maigrir quand on a un poids d’équilibre élevé, c’est un peu comme vouloir décider à la place de notre organisme ce qui est bon pour lui. Or l’organisme s’y oppose farouchement. Lorsqu’on réduit durablement l’apport calorique, l’organisme freine l’amaigrissement en réduisant la dépense énergétique. Cela a très bien été démontré. Et après la restriction calorique, l’organisme s’efforce de revenir à son poids d’équilibre. C’est donc peine perdue. Pour que la personne maigrisse durablement, il faudrait donc que son organisme rétablisse de lui-même son poids d’équilibre à un niveau plus bas. Comment? On peut émettre plusieurs hypothèses sur les raisons d’une élévation du poids d’équilibre. Il faudra toutes les prendre en compte pour espérer rétablir un poids d’équilibre à un niveau acceptable.

Le poids d’équilibre pourrait être anormalement élevé à cause d’une intoxication de l’organisme.

En effet, le tissu adipeux a un autre rôle que celui du stockage de l’énergie, il permet aussi de stocker les toxines. Or notre monde moderne est de plus en plus toxique. L’air que nous respirons, les matériaux utilisés dans nos maisons, les produits cosmétiques, notre alimentation, les sources de polluants ne cessent de croître. Un corps obèse pourrait être tout simplement un corps intoxiqué.

En effet, le phénomène de résistance à l’amaigrissement vient d’ailleurs appuyer cette hypothèse.

Il se produit parfois au cours d’un amaigrissement qui a bien commencé avec un régime hypocalorique. Alors que le poids normal n’est pas encore atteint et malgré la poursuite de la restriction calorique, l’organisme refuse de continuer à maigrir. J’ai personnellement vécu cette situation alors que mon apport calorique journalier était inférieur de 30% à mon besoin théorique. L’organisme saturé de toxines les stocke dans le tissu adipeux en attendant de pouvoir les évacuer. Il pourrait donc s’opposer à l’amaigrissement dans un réflexe de survie.

Cette intoxication pourrait être entretenue par notre alimentation et la saturation des capacités détoxifiantes de notre foie.

En effet, notre foie est la grande centrale d’épuration de notre organisme. Il a l’importante mission de maintenir à un taux acceptable les toxines qui circulent dans notre sang. Il transforme les toxines circulantes en composés éliminables par les selles et les urines. Mais lorsque le corps est déjà lourdement intoxiqué et que notre mode de vie apporte au quotidien des quantités trop importantes de toxines, les capacités d’élimination du foie sont saturées, il n’arrive plus à épurer suffisamment notre sang. Notre organisme pourrait alors adopter une stratégie de survie qui consiste à stocker les toxines excédentaires dans nos tissus adipeux en attendant des jours plus propices. Toute tentative d’amaigrissement sans détoxification parallèle s’avèrerait alors vaine et même potentiellement dangereuse. Le régime hypocalorique traditionnel ne prend pas suffisamment en compte cette hypothèse, contrairement au régime santé microbiotique qui est également un régime hypotoxique.

Le poids d’équilibre pourrait être anormalement élevé lorsque l’organisme est carencé.

Un autre phénomène pourrait intervenir dans la régulation de l’appétit. Notre alimentation moderne, industrielle, ultra-transformée est certes très riche en calories mais aussi très pauvre en nutriments essentiels à notre organisme. Celui-ci ne recevant que des calories vides peinerait à s’en débarrasser en les stockant sous forme de graisse sans jamais pouvoir disposer de suffisamment de nutriments vitaux que sont les vitamines et les oligoéléments. Le corps maintenu dans un état de manque chronique chercherait en permanence à recevoir ces précieux nutriments en augmentant l’appétit. Le régime santé microbiotique prend en compte cette hypothèse par la richesse des nutriments qu’il apporte. Il y contribue également en soignant notre microbiote intestinal et en favorisant ainsi une meilleure absorption des nutriments.

En se focalisant sur l’effet du sucre sur la pompe à insuline, on en oublie que le sucre peut avoir d’autres effets nocifs

Le sucre, lorsqu’il se retrouve dans le sang, entraîne le largage de l’insuline par le pancréas. Cette hormone a pour mission de commander le stockage de l’énergie dans le tissu adipeux pour maintenir un taux de sucre constant dans le sang. C’est l’hormone qui déclenche la formation de graisse dans l’organisme. Ce mécanisme bien connu explique l’intérêt évident qu’il y a à réduire les sucres dits rapides qui provoquent une hausse importante du taux d’insuline dans le sang. Mais cette analyse aboutit aussi à des recommandations qui ne prennent pas tout en compte. On conseille souvent aux personnes obèses, (de même qu’aux diabétiques) de supprimer les sucres rapides mais de conserver des sucres lents. Or, le mécanisme de l’insuline n’est pas le seul mécanisme en cause lorsqu’il y a excès de sucre.

L’excès de sucre dans notre alimentation peut entraîner une prolifération des bactéries intestinales pathogènes.

Ce mécanisme concerne tous les sucres, rapides ou lents. Cette terminologie n’est d’ailleurs pas tout à fait adéquate. On devrait parler plus exactement de sucre simple et de sucre complexe. Peu importe, car tous les sucres peuvent contribuer à perturber l’équilibre de la flore intestinale. Or il a été démontré qu’il existait un lien entre la variété du microbiote intestinal et l’obésité. Donc il peut y avoir un grand intérêt à réduire de manière très importante les sucres de toutes sortes, y compris les féculents, et même dans certains cas les fruits pendant un certain temps pour permettre au microbiote de se rééquilibrer. C’est en particulier le cas des personnes qui souffrent de candidose.

La réduction du sucre dans l’alimentation se heurte souvent à un phénomène d’addiction.

L’addiction au sucre représente une difficulté supplémentaire pour de nombreux candidats à l’amaigrissement. Ces personnes ressentent un véritable manque, qui se manifeste par de réelles compulsions sucrées. Celles-ci s’accompagnent d’un mal-être, comme pour une drogue plus classique. Ces pulsions sont très difficiles à contrôler. Pour se libérer de l’emprise du sucre, procéder à une période de sevrage est une stratégie payante. L’addiction au sucre peut se présenter de différentes façons. On peut être gros mangeur de pain ou bien de fruits ou bien de biscuits, ou amateur d’alcool. L’alcool contient en effet du sucre.

L’addiction au sucre peut s’apparenter à l’addiction à l’alcool.

Les mêmes mécanismes sont en jeu. Il peut d’ailleurs y avoir une addiction aux deux éléments à la fois. C’est pourquoi je suis persuadée que les sevrages à l’alcool auraient plus de chance de réussir s’ils étaient accompagnés d’un sevrage au sucre, par un régime microbiotique. On constate d’ailleurs que le sevrage à l’alcool s’accompagne souvent d’une prise de poids, qui s’explique par une consommation accrue de sucre.

La perturbation du microbiote intestinal due à l’excès de sucre alimentaire pourrait expliquer ce phénomène d’addiction.

En effet, de même qu’il existe un lien entre microbiote appauvri et obésité, on a pu démontrer un lien entre microbiote et psychisme. Des recherches ont montré un lien entre perturbation du microbiote et autisme (Voir les travaux sur l’autisme de Natacha Campbell). J’ai personnellement gagné avec ce régime une bien meilleure humeur. Rétablir l’équilibre de la flore intestinale pourrait donc être la clé du rétablissement des équilibres naturels de l’organisme, et du sevrage au sucre. C’est ce que propose le régime santé microbiotique contrairement au régime hypocalorique classique qui milite pour une consommation modérée mais ininterrompue de féculents. Cela compromet selon moi les chances de réussite d’un sevrage au sucre. De plus, selon mon expérience, le sevrage au sucre se fait plus facilement en dehors de toute restriction calorique.

Le régime hypocalorique peut entraîner des perturbations qui favorisent en elles-même la reprise de poids et l’effet YOYO.

Notre organisme est capable d’adaptation. Soumis à une restriction calorique de longue durée, il réajuste automatiquement ses besoins à la baisse. Pour continuer à perdre du poids au même rythme, la personne devra donc s’astreindre à une diète encore plus restrictive. La sensation de faim peut survenir et entraîner des désordres psychologiques tels que des compulsions alimentaires, des phénomènes d’hyperphagie ou de boulimie. D’autre part, les dérèglements à l’origine de l’excès de poids existent toujours. L’organisme aura donc toujours tendance à stocker facilement. La reprise de poids due à la combinaison de ces divers facteurs pourra dépasser la perte de poids initiale. C’est l’effet YOYO bien connu des personnes qui font un régime hypocalorique. Avec le régime santé, il n’y a pas de restriction calorique donc ce danger n’existe pas.

En conclusion, l‘obésité est l’expression de la perturbation des systèmes de régulation de l’organisme. Elle est une conséquence, un signe de notre mauvais état de santé. Vouloir maigrir par un régime hypocalorique classique, c’est s’attaquer au symptôme sans tenir compte de l’origine du problème. Restreindre les calories ingérées peut même avoir des conséquences graves sur notre comportement alimentaire et mener à la boulimie ou l’hyperphagie. Au contraire, le régime santé est une approche qualitative et non quantitative. Il vise à rétablir les équilibres naturels de l’organisme, par une alimentation plus saine, sans la restriction calorique et ses effets secondaires. Il prend donc d’avantage en compte la globalité du problème en remontant à ses origines.  Le retour à un meilleur poids est obtenu par l’amélioration globale de la santé de l’organisme.

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